Épilepsie myoclonique juvénile

  • par

CACNB4Edit

CACNB4 est un gène qui code pour la protéine de la sous-unité β du canal calcique. Les sous-unités β sont des régulateurs importants de l’amplitude du courant du canal calcique, de la dépendance au voltage, et régulent également le trafic des canaux. Chez la souris, une mutation nulle naturelle entraîne le phénotype  » léthargique « . Celui-ci se caractérise par une ataxie et un comportement léthargique aux premiers stades du développement, suivis en quelques jours par l’apparition à la fois de crises motrices focales et d’épisodes d’immobilité comportementale qui sont en corrélation avec les schémas de décharges corticales en pointes et en ondes à l’EEG Une mutation à terminaison prématurée R482X a été identifiée chez un patient atteint de JME tandis qu’une mutation missensuelle supplémentaire C104F a été identifiée dans une famille allemande souffrant d’épilepsie généralisée et de crises induites par la praxis.

La mutation R482X entraîne une augmentation des amplitudes de courant et une accélération de la constante de temps rapide d’inactivation. Il reste à établir si ces modestes différences fonctionnelles peuvent être à l’origine de la JME. La sous-unité β4 du canal calcique (CACNB4) n’est pas strictement considérée comme un gène putatif de la JME, car sa mutation ne ségrégeait pas chez les membres de la famille affectés, et elle n’a été trouvée que chez un seul membre d’une famille de JME d’Allemagne, et elle n’a pas été répliquée.

GABRA1Edit

GABRA1 est un gène qui code pour une sous-unité α de la protéine du récepteur GABA A, qui code pour l’un des principaux récepteurs de neurotransmetteurs inhibiteurs. Il existe une mutation connue dans ce gène qui est associée à l’EMJ, A322D, qui est située dans le troisième segment de la protéine/sous>. Cette mutation faux-sens entraîne des canaux dont le pic des courants provoqués par le GABA est réduit. De plus, la présence d’une telle mutation modifie la composition et réduit l’expression des récepteurs GABAA de type sauvage.

GABRDEdit

GABRD code pour la sous-unité δ du récepteur GABA, qui est un constituant important du récepteur GABAA médiant l’inhibition tonique dans les neurones (récepteurs GABA extrasynaptiques, c’est-à-dire localisés en dehors de la synapse). Parmi les mutations qui ont été rapportées dans ce gène, une (R220H) a été identifiée dans une petite famille atteinte de JME. Cette mutation affecte la transmission GABAergique en modifiant l’expression de surface du récepteur ainsi qu’en réduisant la durée d’ouverture du canal.

Myoclonin1/EFHC1Edit

Le dernier gène associé connu est EFHC1. Myoclonin1/EFHC1 code pour une protéine connue pour jouer un large éventail de rôles allant de la division cellulaire, la migration des neuroblastes et la formation des synapses/dendrites. EFHC1 est exprimée dans de nombreux tissus, y compris le cerveau, où elle est localisée dans le soma et les dendrites des neurones, en particulier dans la région CA1 de l’hippocampe, les neurones pyramidaux du cortex cérébral et les cellules de Purkinje du cervelet.

Quatre mutations causant l’EMJ ont été découvertes (D210N, R221H, F229L et D253Y). Ces mutations ne semblent pas modifier la capacité de la protéine à se colocaliser avec les centrosomes et les fuseaux mitotiques mais induisent des défauts du fuseau mitotique. De plus, les mutations ont un impact sur la migration radiale et tangentielle pendant le développement du cerveau. A ce titre, une théorie a été avancée selon laquelle la JME pourrait être le résultat d’un trouble du développement cérébral.

Autres lociEdit

Trois allèles SNP dans BRD2, Cx-36 et ME2 et des microdélétions en 15q13.3, 15q11.2 et 16p.13.11 contribuent également au risque de JME.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *