Apixaban (Eliquis) pour la prévention des accidents vasculaires cérébraux dans la fibrillation auriculaire

Sécurité

L’apixaban présente un risque de saignement plus faible que la warfarine, mais un risque de saignement mineur légèrement plus élevé que l’aspirine. Un épisode supplémentaire d’hémorragie majeure (défini comme une hémorragie cliniquement manifeste accompagnée d’une diminution de l’hémoglobine de 2 g par dL et survenant à un site critique ou entraînant le décès) sera évité pour chaque 66 patients traités par apixaban au lieu de la warfarine sur une période de 1,8 an2. Les décès, toutes causes confondues, y compris les décès dus à des hémorragies majeures, surviennent moins souvent avec l’apixaban qu’avec le traitement par warfarine (nombre nécessaire à traiter = 132 pour 1,8 an).2

L’arrêt du traitement par apixaban expose les patients à un risque accru d’événements thrombotiques. À moins qu’ils n’interrompent le traitement en raison d’une hémorragie grave, les patients doivent se voir prescrire un autre anticoagulant afin de prévenir un risque accru d’accident vasculaire cérébral.3

Bien que l’apixaban présente moins d’interactions médicamenteuses que la warfarine, la coadministration avec des agents antiplaquettaires, des fibrinolytiques, l’héparine, l’aspirine et des anti-inflammatoires non stéroïdiens chroniques augmente le risque d’hémorragie.3

L’apixaban n’a pas fait l’objet d’études sur le plan clinique. L’apixaban n’a pas été étudié chez les enfants ou chez les femmes enceintes ou allaitantes et appartient à la catégorie de grossesse B de la Food and Drug Administration américaine.3 Il n’existe aucun moyen d’inverser l’anticoagulation provoquée par l’apixaban.

TOLÉRANCE

L’apixaban est bien toléré. Dans les essais cliniques, environ un patient sur 16 (6,3 %) a cessé de l’utiliser, principalement pour des événements hémorragiques (c’est-à-dire des saignements non majeurs qui ont conduit à une intervention du médecin ou à une modification du traitement antithrombotique). Un nombre significativement moins élevé de patients prenant de l’apixaban doivent interrompre leur traitement par rapport à ceux prenant de la warfarine ou de l’aspirine. Des nausées surviendront chez environ 7% des patients prenant de l’apixaban.4

EFFICACITÉ

L’apixaban a été comparé à un traitement par aspirine chez 5 600 patients présentant une fibrillation auriculaire chronique et au moins un facteur de risque supplémentaire d’AVC, mais pour lesquels le traitement par warfarine n’était pas adapté. La probabilité d’accident vasculaire cérébral était plus faible avec l’apixaban qu’avec l’aspirine (NNT = 50 par 1,1 an ; intervalle de confiance à 95%, 44 à 84).1 Le risque d’embolie systémique était également plus faible avec l’apixaban. En outre, le risque annuel de décès toutes causes confondues n’était pas significativement différent chez les patients prenant de l’apixaban par rapport à l’aspirine.

L’efficacité de l’apixaban est similaire à celle de la warfarine pour la prévention des accidents vasculaires cérébraux. Dans une étude portant sur 18 201 patients atteints de fibrillation auriculaire ou de flutter et présentant au moins un facteur de risque supplémentaire d’accident vasculaire cérébral majeur (c’est-à-dire basé sur l’outil de prédiction du risque d’accident vasculaire cérébral CHADS2 ), il n’y avait que des différences faibles et cliniquement non significatives dans les taux d’accident vasculaire cérébral, d’embolie systémique et de décès. L’apixaban n’a pas été directement comparé au dabigatran (Pradaxa) ou au rivaroxaban (Xarelto), deux autres anticoagulants oraux récemment commercialisés.

PRIX

Un approvisionnement d’un mois d’apixaban coûte environ 287 $. Contrairement à la warfarine, l’apixaban n’a pas de coûts associés de surveillance en laboratoire.

SIMPLICITÉ

L’apixaban est pris par voie orale deux fois par jour. La dose habituelle est de 5 mg, réduite à 2,5 mg pour les patients présentant deux des éléments suivants : âge de 80 ans ou plus, poids corporel inférieur à 133 lb (60 kg) ou taux de créatinine sérique de 1,5 mg par dL (133 μmol par L) ou plus. Il n’y a pas d’interactions connues avec l’alimentation.

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