La piqûre de guêpe n’est pas le genre de chose que la plupart des gens prennent pour acquis, mais on ne peut pas en dire autant de la composition chimique du venin. Après tout, pourquoi une piqûre de guêpe fait-elle si mal ?
Le venin de guêpe est bien plus qu’un simple truc qui fait mal ; c’est un micro-assaut en plusieurs étapes avec un double objectif :
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- En tant qu’arme offensive, l’objectif est de paralyser les insectes pour faciliter leur transport vers le nid.
- En tant qu’arme défensive, le venin délivre une douleur suffisante pour convaincre les animaux plus gros de ne pas s’en mêler.
Pour faire la lumière sur le venin de guêpe, il est important de comprendre exactement ce qu’est la douleur : une souffrance physique localisée associée à une blessure physique ou à une maladie. En gros, ce sont les nerfs qui disent au cerveau : « Hé, ton bras est endommagé » ou « Bouge, ta jambe est en feu ». Le résultat escompté est que la créature qui ressent la douleur se batte ou s’enfuie, selon ce qui éloigne le mieux la menace de dommages physiques supplémentaires. Pour en savoir plus, lisez Comment fonctionne la douleur.
Avec le venin de guêpe, la douleur, qui peut être très intense, est une exagération des dommages physiques réels, qui sont minimes. La piqûre permet à la guêpe de convaincre des menaces plus importantes qu’elle est capable d’infliger des dommages physiques bien plus importants que ce que l’on pourrait attendre d’une créature aussi petite. Le message, souvent enfoncé par une coloration vive du corps, est « laissez-nous tranquilles ».
Le venin de guêpe obtient cet effet en menant une attaque par étapes contre le système nerveux au niveau cellulaire.
- Le dard délivre le venin dans la circulation sanguine de la victime.
- Les peptides et les enzymes contenus dans le venin brisent les membranes cellulaires, déversant le contenu cellulaire dans la circulation sanguine. Lorsque les cellules en question sont des neurones, qui servent le système nerveux central, cette brèche fait que la cellule lésée renvoie des signaux au cerveau. Nous ressentons ces signaux sous la forme de la douleur.
- Pour que la douleur continue, d’autres substances contenues dans le venin, comme la norépinéphrine, stoppent l’écoulement du sang. C’est pourquoi la douleur d’une piqûre de guêpe peut durer plusieurs minutes, jusqu’à ce que le flux sanguin puisse emporter le venin dilué.
- Enfin, la hyaluronidase et le MCDP (peptide de dégranulation des mastocytes) ouvrent la voie aux éléments destructeurs de membrane du venin pour se déplacer sur d’autres cellules en faisant fondre le tissu conjonctif qui les sépare. Ce facteur de propagation entraîne le gonflement et la rougeur associés à la plupart des piqûres d’insectes.
Cette piqûre accomplit l’objectif de persuader la plupart des grands animaux de ne pas essayer de tuer ou de manger la guêpe. Pensez à la douleur comme à un système de sécurité, seulement pour votre corps. Une piqûre de guêpe ne brûle peut-être pas réellement la maison, mais elle peut assurément déclencher toutes les alarmes et tous les systèmes d’arrosage.
Mais il y a bien pire en réserve pour les petites victimes de piqûres de guêpes — dont nous explorerons les détails gores dans la section suivante.