Contexte : Les directives actuelles sur l’hypertension recommandent d’utiliser deux agents antihypertenseurs lorsque le contrôle de la pression artérielle (PA) n’est pas obtenu avec un seul agent.
Objectif : Cette étude a été conçue pour évaluer le bénéfice antihypertenseur de l’association olmesartan medoxomil 40 mg/hydrochlorothiazide (HCTZ) 12,5 mg par rapport à l’olmesartan medoxomil 40 mg en monothérapie chez les patients atteints d’hypertension modérée à sévère.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude de phase III, randomisée, en double aveugle, à groupes parallèles, à tirage ascendant, multicentrique et multinationale. Après une phase de rodage placebo en simple aveugle de 2 semaines, 846 patients hypertendus présentant une PA systolique moyenne assise (SeSBP) de 160-200 mmHg et une PA diastolique moyenne assise (SeDBP) de 100-120 mmHg ont été randomisés (ratio 1 : 2) pour recevoir un traitement en double aveugle par olmesartan medoxomil 40 mg ou olmesartan medoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg pendant 8 semaines (phase A). A la semaine 8, les patients n’ayant pas atteint l’objectif de PA (<140/90 mmHg ; <130/80 mmHg chez les patients atteints de diabète sucré) sont passés d’olmésartan médoxomil 40 mg à olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12.5 mg ou d’olmesartan medoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg à olmesartan medoxomil 40 mg/HCTZ 25 mg pendant 8 semaines supplémentaires (phase B). Les patients ayant atteint l’objectif ont poursuivi leur traitement initial. Le paramètre primaire d’efficacité était la variation de la SeDBP moyenne pendant la phase A.
Résultats : L’olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg a réduit la SeDBP moyenne significativement plus (-18,9 mmHg) que l’olmésartan médoxomil 40 mg (-15,8 mmHg) après 8 semaines de traitement en double aveugle (différence : -3,1 mmHg, p < 0,0001). L’olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg a également réduit la PASM moyenne de manière significativement plus importante que l’olmésartan médoxomil 40 mg (-5,4 mmHg, p < 0,0001). En conséquence, les taux d’objectifs de PA à la semaine 8 étaient significativement plus élevés avec l’olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg qu’avec l’olmésartan médoxomil 40 mg (58,5 % vs 44,3 % ; odds ratio 1,88 ; IC 95 % 1,32, 2,54). Au cours de la phase B, les réductions moyennes de la PA étaient plus importantes chez les patients passant de l’olmésartan médoxomil 40 mg à l’olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg que chez ceux continuant à prendre l’olmésartan médoxomil 40 mg (SeDBP : -9,3 mmHg vs -0,5 mmHg ; SeSBP : -12,4 mmHg vs -0,5 mmHg). De même, les réductions moyennes de la PA étaient plus importantes chez les patients passant de l’olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg à l’olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 25 mg que chez ceux continuant à prendre l’olmésartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg (SeDBP : -8,0 mmHg vs -0,3 mmHg ; SeSBP : -12,1 mmHg vs -0,4 mmHg). Chez les patients n’ayant pas atteint l’objectif à la semaine 8, l’ajout d’HCTZ 12,5 mg à l’olmesartan médoxomil 40 mg ou l’augmentation de la dose d’olmesartan médoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg à l’olmesartan médoxomil 40 mg/HCTZ 25 mg a permis à d’autres patients d’atteindre l’objectif à la semaine 16 (38,8% vs 36,9%). Tous les traitements ont été bien tolérés.
Conclusion : L’association olmesartan medoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg est supérieure à l’olmesartan medoxomil 40 mg en monothérapie pour réduire la SeDBP et la SeSBP et augmenter les taux d’objectifs de PA après 8 semaines. Les patients qui n’ont pas atteint leur objectif tensionnel à la semaine 8 avec l’association olmesartan medoxomil 40 mg ou olmesartan medoxomil 40 mg/HCTZ 12,5 mg ont bénéficié de l’ajout de HCTZ 12,5 mg ou de l’augmentation de la dose d’olmesartan medoxomil 40 mg/HCTZ 25 mg, respectivement, ce qui confirme que l’augmentation de la dose est un moyen cliniquement significatif d’améliorer le contrôle tensionnel. .