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Une introduction à l’essoufflement et à son impact
– L’essoufflement en cas de cardiomyopathie est souvent causé par une accumulation de liquide-.sur les poumons
– L’essoufflement peut survenir lors d’activités simples
– Dans les cas plus graves, l’essoufflement peut survenir même au repos, il pourrait être pire en position allongée ou la nuit, amenant la personne à se réveiller en se sentant essoufflée.
Qu’est-ce que l’essoufflement ?
L’essoufflement est un manque de souffle ou la sensation d’avoir du mal à respirer. Cela peut être un symptôme d’insuffisance cardiaque, et c’est un symptôme courant de la cardiomyopathie. Bien qu’il soit fréquent pendant l’exercice ou l’effort, lorsqu’une personne se sent essoufflée au repos, cela peut être dû à une accumulation de liquide dans les poumons. Le terme médical pour cela est dyspnée.
L’essoufflement est une caractéristique clé de l’insuffisance cardiaque (IC) causée par une cardiomyopathie et fait partie de la base sur laquelle une classification fonctionnelle de la New York Heart Association (NYHA) est effectuée. La classification fonctionnelle de la NYHA permet aux cliniciens de classer l’étendue de l’insuffisance cardiaque. Elle place les patients dans l’une des quatre catégories en fonction de leur limitation lors de l’activité physique ; les limitations/symptômes concernent la respiration normale et l’essoufflement à des degrés divers.
Classification fonctionnelle de la NYHA
Types de schémas respiratoires
Il existe des changements caractéristiques des schémas respiratoires que vous avez peut-être expérimentés ou qui vous sont familiers :
– Réveil à bout de souffle la nuit (dyspnée paroxystique nocturne ou DPN) qui est causée par la dépression ou l’aplatissement du système respiratoire)
– Essoufflement en position couchée (orthopnée) qui signifie qu’une personne est mieux à même de respirer étayée dans son lit ou assise sur une chaise. C’est souvent une présentation de l’insuffisance cardiaque avancée.
– La respiration est plus difficile et laborieuse lorsqu’on essaie de se coucher sur un côté du corps (trépopnée), cela peut être un symptôme d’insuffisance cardiaque chronique
– L’essoufflement qui est ressenti lorsqu’on se penche pour faire les lacets ou mettre les chaussures (bendopnée)
– Un type de schéma respiratoire appelé respiration de Cheyne-Stokes, (parfois appelée respiration périodique) peut être ressentie comme des cycles de respiration, qui deviennent de plus en plus profonds, suivis de périodes où la respiration devient progressivement moins profonde. Il peut ensuite y avoir une période d’apnée, où la respiration s’arrête brièvement, avant que le cycle ne reprenne. Ce type de respiration peut se produire en étant éveillé ou endormi, mais il est plus fréquent pendant le sommeil.
– L’apnée du sommeil est une affection respiratoire où la respiration d’une personne est affectée pendant le sommeil, provoquant des périodes de pause (arrêt de la respiration). Consultez notre fiche d’information à ce sujet, ici.
Pourquoi ces schémas respiratoires se produisent-ils ?
Comme la plupart des symptômes ressentis par les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, ils résultent du fait que le cœur devient moins efficace pour pomper le sang dans le corps au fil du temps. En particulier, lorsque les muscles cardiaques s’affaiblissent ou se raidissent, ils deviennent moins capables de suivre l’apport de sang qui entre et sort du cœur. Ce phénomène a également un impact sur les poumons et provoque une accumulation de liquide (appelée œdème). Des difficultés respiratoires s’ensuivent car les poumons surchargés de liquide ne peuvent pas débarrasser le sang du dioxyde de carbone et l’échanger efficacement contre de l’oxygène. En outre, l’hypertension pulmonaire (pression sanguine élevée dans les vaisseaux sanguins qui alimentent vos poumons) peut endommager le côté droit de votre cœur, ce qui contribue également à l’essoufflement.
Gérer l’essoufflement
Certains types de techniques de respiration peuvent vous aider à gérer l’essoufflement lorsqu’il survient :
– Respiration ventrale. C’est plus facile à faire en position allongée, peut-être avec un oreiller sous la tête. Mettez-vous dans une position confortable, décroisez vos jambes et laissez vos épaules, puis tout votre corps se détendre. Posez une main sur votre poitrine et l’autre sur votre ventre. Fermez les yeux pour vous aider à vous détendre et concentrez-vous sur votre respiration. Inspirez lentement par le nez. Si vous êtes détendu, l’air arrivera au plus bas dans vos poumons. Sentez votre ventre se déplacer contre votre main. Expirez par la bouche et votre ventre descend. Répétez l’opération, en imaginant que la tension vous quitte au fur et à mesure que vous laissez sortir l’air. Sachez que la main sur votre ventre monte et descend ; la main sur votre poitrine ne doit pratiquement pas bouger. Essayez progressivement de respirer plus lentement.
– La respiration rythmée. C’est une technique utile lorsque vous vous déplacez, marchez ou montez des escaliers. Vous rythmez vos pas en fonction de votre respiration. Comptez pour vous-même pendant que vous marchez ou vous déplacez ; inspirez pour un pas, puis faites soit un ou deux pas en expirant. Essayez différentes combinaisons pour voir celle qui est la plus confortable pour vous.
– La respiration des lèvres pincées. Cela peut être utile pour aider à contrôler votre respiration. Détendez votre cou et vos épaules. Inspirez lentement par le nez en comptant jusqu’à 1-2. Maintenant, pincez vos lèvres comme si vous étiez sur le point d’éteindre une bougie, et expirez lentement par les lèvres pincées en comptant de 1-2-3-4.
Soyez conscient des activités ou des actions qui vous essoufflent le plus et planifiez en conséquence. Vous pouvez trouver utile de donner la priorité aux choses que vous aimez le plus ou qui ont le plus besoin d’être faites. Adoptez un rythme soutenu, adoptez les positions les plus confortables et faites des pauses.
Suggestions utiles pour gérer l’essoufflement
Essayez d’éviter de vous pencher car cela peut souvent provoquer un essoufflement. Faites-vous un devoir de vous asseoir et de lever la jambe pour mettre vos chaussures et vos chaussettes, vous asseoir pour vous laver ou préparer la nourriture. De même, lever les bras sollicitera davantage votre cœur et provoquera rapidement un essoufflement ; vous devrez peut-être demander de l’aide.
Il y a des choses que vous pouvez faire dans la maison pour vous aider à faire face à l’impact de l’essoufflement, comme mettre une chaise dans un couloir pour que vous puissiez vous reposer lorsque vous passez d’une pièce à l’autre.
Lorsque vous prenez un bain, n’utilisez pas d’eau très chaude car cela pourrait vous essouffler. Essayez d’utiliser de l’eau tiède et ouvrez une porte ou une fenêtre pour empêcher la pièce de devenir chaude et embuée.
S’asseoir plutôt que s’allonger pour se reposer est susceptible de réduire l’essoufflement car vous utilisez la gravité pour aider à l’expansion des poumons et réduire la pression de l’abdomen sur le diaphragme. De même, s’asseoir en avant et reposer ses bras sur une table ou une surface sûre, les poignets détendus, aide les muscles de la poitrine à se détendre, ce qui permet à plus d’air d’entrer dans les poumons.
Utiliser des oreillers supplémentaires dans le lit et garder la tête relevée aidera la nuit. Si vous voyagez ou restez loin de chez vous, pensez à demander des oreillers supplémentaires à l’avance.
L’essoufflement peut vous affecter lorsque vous mangez. Manger plus souvent, mais en utilisant une assiette plus petite plutôt qu’une assiette creuse vous aide à obtenir un repas équilibré mais plus petit, ce qui peut réduire l’essoufflement.
Créer un courant d’air réduit la sensation d’essoufflement. Se tourner vers un ventilateur ou utiliser un ventilateur à main crée un courant d’air sur votre visage. Ouvrir la fenêtre d’une chambre, surtout la nuit, peut avoir un effet similaire.
Se faire masser le dos par quelqu’un pendant un épisode d’essoufflement peut encourager la relaxation musculaire et peut être réconfortant.
L’impact émotionnel de l’essoufflement
L’expérience de l’essoufflement peut souvent amener une personne à se sentir anxieuse et effrayée ; elle peut être préoccupée par le retour d’épisodes d’essoufflement et cela peut la faire paniquer. Lorsque nous paniquons ou devenons anxieux, cela peut entraîner une accélération de notre respiration, ce qui aggrave l’essoufflement.
Il est vraiment important que vous soyez capable de reconnaître l’apparition de l’essoufflement et que vous puissiez gérer son impact sur vous tant sur le plan émotionnel que physique. Essayez certaines des techniques de respiration mentionnées et reconnaissez pourquoi cela se produit. Avoir quelqu’un en qui vous avez confiance pour partager vos préoccupations concernant l’essoufflement et ce que vous ressentez, peut être utile.
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