Puis, 13 des participants ont reçu des injections de Botox à travers leurs joues dans leurs muscles de mastication. Les neuf autres ont reçu une injection d’un placebo inactif. Après quatre à huit semaines, les participants ont été réévalués alors qu’ils passaient une autre nuit dans le laboratoire du sommeil.
Parmi ceux qui ont reçu le placebo, aucun n’a montré une amélioration de son grincement ou de son crissement, selon le rapport. Mais six des 13 personnes ayant reçu une injection de Botox ont présenté des symptômes que les chercheurs ont décrits comme « beaucoup améliorés » ou « très améliorés ».
Les participants ont également évalué leurs symptômes et leur douleur sur deux échelles de 0 à 100, où 50 signifiait aucun changement. Les personnes qui avaient reçu du Botox ont rapporté moins de symptômes et moins de douleur, avec des scores moyens de 65 sur les deux échelles. Ceux qui avaient reçu le placebo n’ont signalé aucune amélioration, avec des scores moyens de 47 et 42, respectivement.
Jankovic a déclaré que les traitements au Botox n’ont produit aucun effet secondaire grave. Deux participants ayant reçu le médicament ont eu un sourire bancal, qui s’est égalisé après quelques semaines, a-t-il dit.
Les limites de l’étude comprenaient sa petite taille et l’absence d’un moyen accepté d’évaluer la gravité du grincement des dents, a déclaré Jankovic.
Les autres traitements pour le grincement et le serrement des dents comprennent les protège-dents, qui peuvent aider à prévenir les dommages aux dents mais peuvent ne pas arrêter le grincement et le serrement. En outre, des traitements comportementaux et médicamenteux ont été essayés, mais ils n’ont pas été testés dans des essais cliniques ou ont eu des résultats mitigés, a déclaré Jankovic.
Le coût du traitement par Botox varie, a-t-il dit, mais il est couvert par la plupart des assurances maladie.
Bien qu’à petite échelle, l’étude a montré que le Botox est meilleur qu’un placebo pour traiter le grincement des dents, a-t-il dit. Des essais de plus grande envergure ne sont pas prévus, et Allergan n’a pas décidé s’il fallait demander l’approbation de la FDA pour l’utilisation du Botox contre le bruxisme, selon Jankovic.
L’étude a été publiée en ligne le 17 janvier dans la revue Neurology.
Karen Raphael, professeur de pathologie orale et maxillo-faciale, de radiologie et de médecine au New York University College of Dentistry à New York, n’est pas convaincue que la plupart des grincements de dents doivent être traités.
« Au mieux, le bruxisme du sommeil est maintenant considéré comme un facteur de risque de problèmes potentiels de santé bucco-dentaire, mais pas comme un trouble inhérent », a-t-elle déclaré.