Philosophie 312 : Philosophie orientale
Hindouisme : le système des castes et la réincarnation
I. Le système des castes–(groupes assignés par la naissance et non par la personnalité). La conception hindoue de l’ordre social est que les gens sont différents, et que différentes personnes s’adapteront bien à différents aspects de la société. L’ordre social ou la classe sociale selon le varna forme le cadre des devoirs moraux en fonction des caractéristiques personnelles des individus (pas nécessairement la naissance).
- A. Historiquement, le système des castes remonte à l’invasion aryenne de l’Inde vers 2 000 avant JC.
B. La société est divisée en quatre groupes principaux (avec un cinquième, « les intouchables », en dehors du système des castes).
- Passage du Rig Veda:
(Le monde a été formé à partir de Purusa dont le corps est décrit comme suit.)
« Le brahmane était sa bouche, ses deux bras sont devenus les rajanya (kshatriyas), ses cuisses sont ce que sont les vaisya, et de ses pieds a été fait le shudra. »
1. Brahmane : les voyants, les réfléchis, les prêtres.
- a. Les chefs intellectuels et spirituels.
b. Dans notre société, ils correspondraient aux philosophes, aux chefs religieux et aux enseignants.
2. Kshatriyas–(prononcé quelque chose comme « kshot ree yahs ») les administrateurs nés (autrefois nobles, rajahs et guerriers).
- a. Les protecteurs de la société.
b. Dans notre société, les politiciens, la police et les militaires.
3. Les Vaisyas : (prononcé quelque chose comme « vy sy us ») les producteurs, les artisans, les agriculteurs.
- a. Les producteurs habiles de choses matérielles.
b. Dans notre société, les marchands.
4. Shudras–(prononcé quelque chose comme « shoo drrahs ») les ouvriers non qualifiés ou la classe laborieuse.
- a. Les adeptes ou les gens d’entretien.
b. Les ouvriers dits subalternes ou les travailleurs pénibles.
C. Les avantages du système des castes. L’héritabilité de l’intelligence et les facteurs de la personnalité soulèvent des questions philosophiques intéressantes.
- 1. Ce que nous voudrions que les gens soient n’est généralement pas ce qu’ils sont. Beaucoup de personnes seraient plus à l’aise dans leur propre classe sociale.
2. A moins que les inégaux ne soient séparés en différentes classes, beaucoup de personnes seraient des « perdants nés ».
3. L’égalitarisme est la croyance que les privilèges sont proportionnels aux responsabilités et un refus de la tyrannie de la majorité.
II. La réincarnation : la base philosophique de cette croyance est la considération que si les âmes individuelles (jivas) sont éternelles, d’où viennent-elles ?
- A. L’esprit est indépendant du corps et de la situation dans laquelle se trouve l’esprit.
- Passage de la Gita:
« Les vêtements usés sont éliminés par le corps ; les corps usés sont éliminés par l’habitant. »
1. Au niveau subhumain, le passage est presque automatique dans la chaîne de l’être.
2. Au niveau humain vient la conscience qui implique la liberté, la responsabilité et l’effort.
3. Les conséquences de vos décisions passées ont déterminé votre état actuel.
B. La loi du karma – la loi morale de l’action et de la réaction.
- 1. La condition actuelle de votre âme (confusion ou sérénité) est le produit de vos décisions passées. Vous avez fait de vous-même ce que vous êtes.
2. Vos pensées et votre décision actuelles déterminent vos états futurs. (« État instable » = « mauvais karma ».)
3. Chaque personne a ce qu’elle mérite – même si les décisions sont prises librement, il n’y a pas de hasard dans l’univers. Le karma est le moyen terme entre le déterminisme et l’indéterminisme.
4. Nous ne changerons pas le monde de manière significative–le monde est le terrain d’entraînement de l’Atman-Brahman.
5. Il n’y a pas de hasard ou d’accident dans l’univers. « Il n’y a pas de traces perdues. »