1. Des mesures de la perte de sueur par évaporation ont été effectuées sur cinquante-six bébés prématurés et à terme, 1 à 67 jours après la naissance, à l’aide d’un analyseur infrarouge et d’une capsule ventilée placée sur la cuisse. On a également mesuré la perte totale d’eau par évaporation dans une chambre métabolique fermée et la répartition régionale de la transpiration à l’aide d’un papier amidon-iodine.2 On n’a pu détecter aucune transpiration à des stimuli thermiques chez les nourrissons de moins de 210 jours après la conception, même lorsque la température rectale atteignait 37,8 degrés C. Chez les nourrissons plus âgés, la transpiration a d’abord été détectée sur le front et les tempes, puis sur la poitrine, et généralement sur les jambes vers 240-260 jours après la conception (à terme, environ 268 jours). La transpiration généralisée sur les membres est apparue plus tôt après la conception chez les enfants nés prématurément.3 La réponse des glandes sudoripares de la cuisse à une injection intradermique de 2 mugs d’acétylcholine (ACh) a été testée. Aucune réponse des glandes sudoripares n’a été détectée chez les nourrissons de moins de 225 jours après la conception, alors que tous les nourrissons nés à moins de deux semaines du terme ont répondu. La réponse a souvent augmenté après 2 à 5 tests effectués à 5-10 minutes d’intervalle ; les huit nourrissons nés à moins de 2 semaines du terme qui ont été examinés deux fois au cours des 2 premières semaines de vie ont tous montré une réponse plus importante à la deuxième occasion.4. Une moyenne de 414 glandes sudoripares actives/cm(2) a été détectée sur la cuisse de huit bébés âgés de 7-10 jours nés à moins de 2 semaines du terme. Ce nombre était 6(1/2) fois supérieur à celui trouvé chez les adultes. Le taux de sueur maximal moyen à la stimulation chimique n’était cependant que de 2,4 nl./gland.min, soit 3 fois moins que le taux maximal enregistré chez les adultes.5. Chez cinq nourrissons présentant des anomalies congénitales du cerveau et une absence totale de contrôle de la température, il n’y a pas eu de réponse sudorale à la stimulation thermique ou chimique directe des glandes.6. La maturation fonctionnelle semble dépendre d’une innervation centrale intacte et est légèrement accélérée par des facteurs post-natals. L’immaturité des glandes sudoripares peut expliquer l’absence de toute réponse aux stimuli thermiques chez les bébés prématurés, mais pas la modeste réponse thermique obtenue chez les bébés à terme.
La réponse des glandes sudoripares du nouveau-né aux stimuli thermiques et à l’acétylcholine intradermique
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