La monoculture
La monoculture est la pratique agricole consistant à planter de manière répétitive une seule espèce végétale plutôt que de cultiver divers types de plantes.
Les avantages et les inconvénients de l’agriculture en monoculture ont fait l’objet de nombreux débats. Ce type de production végétale est un système dans lequel une seule espèce végétale, généralement une produisant des céréales (comme le maïs, le blé ou le riz), du fourrage (comme la luzerne ou le trèfle) ou des fibres (comme le coton), est cultivée dans le même champ de manière répétitive, à l’exclusion de toutes les autres espèces. Dans sa version la plus extrême, une seule variété d’une espèce végétale est cultivée, et toutes les plantes sont pratiquement identiques les unes aux autres.
La monoculture peut être opposée à d’autres pratiques de production agricole, telles que la polyculture (dans laquelle des cultures monoculture séquentielles sont cultivées la même année) ou la culture intercalaire (dans laquelle deux ou plusieurs cultures différentes sont cultivées au même moment et au même endroit). La monoculture peut également s’appliquer aux systèmes de produits pérennes, tels que les arbres fruitiers, les agrumes, le thé, le café et les hévéas.
Avantages
Les monocultures sont des phénomènes écologiques non naturels. Elles sont maintenues grâce à l’utilisation de ressources telles que le travail, l’énergie et le capital (engrais, produits chimiques, etc.). Laissée à elle-même, une monoculture redeviendra rapidement une communauté végétale mixte. Cependant, la monoculture présente plusieurs avantages qui ont entraîné son adoption généralisée dès le début de l’agriculture.
Les monocultures permettent aux agriculteurs de concentrer leur énergie sur la production d’une seule culture, la mieux adaptée à un environnement ou à un marché particulier. Par exemple, une prime est versée pour le maïs blanc, utilisé dans la fabrication de produits de grignotage.
Monoculture – champ de blé
La monoculture est une stratégie agricole appropriée pour optimiser le rendement des cultures par unité de terre lorsque les conditions de température ou d’eau limitent la saison de croissance. L’agriculture en monoculture se prête à la mécanisation, une considération importante lorsque la main-d’œuvre est chère par rapport aux coûts de l’énergie.
Par conséquent, l’agriculture en monoculture aux États-Unis s’est développée de concert avec les ressources nécessaires pour la soutenir – marchés, crédit, produits chimiques, semences et machines – et avec les conditions sociales qui ont fait passer les États-Unis d’une population rurale à une population largement urbaine et suburbaine.
Inconvénients
Les inconvénients de la monoculture sont nombreux. Il existe des limites apparentes à l’augmentation des rendements des cultures apportée par les nouvelles semences hybrides, les engrais et les pesticides. Les augmentations de rendement dans l’agriculture de monoculture ont diminué depuis les années 1980.
Il y a une économie d’échelle à partir de laquelle la taille de l’exploitation devient trop petite pour permettre une mécanisation efficace ou pour laquelle des marchés insuffisants existent pour dépendre d’une seule culture. La focalisation sur la production d’une seule culture peut conduire à des régimes alimentaires déséquilibrés et à des carences nutritionnelles dans les communautés agricoles où aucun approvisionnement extérieur de produits n’est disponible.
Tracteur pulvérisant un champ de soja
Plus important encore, les cultures en monoculture sont biologiquement instables, et des efforts considérables doivent être faits pour garder les autres plantes et les parasites à l’extérieur. Lorsque toutes les plantes cultivées sont identiques, ces systèmes sont intrinsèquement sensibles aux événements naturels (tempêtes, sécheresse et dommages causés par le vent) et aux invasions biologiques d’insectes et d’agents pathogènes des plantes. L’exemple classique de la dépendance excessive à la monoculture est la famine irlandaise de la pomme de terre (1845-1850).
La famine a été provoquée par des conditions climatiques naturelles qui ont permis au phytopathogène Phytophthora infestans (mildiou de la pomme de terre) de détruire les récoltes successives de pommes de terre dans une population trop appauvrie pour se permettre d’autres aliments de base disponibles.
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