- Cynthia Farquhar, professeur de troisième cycle en obstétrique et gynécologie
- 1Département d’obstétrique et de gynécologie, Université d’Auckland, Auckland, Nouvelle-Zélande
- c.farquhar{at}auckland.ac.nz
Vingt à cinquante pour cent des femmes seraient atteintes de fibromes, et l’incidence augmente avec l’âge jusqu’à la ménopause1. La question de savoir si les fibromes sont à l’origine de l’infertilité fait l’objet de nombreuses spéculations ; on estime que les fibromes sont la seule cause d’infertilité dans moins de 3 % des cas.2
L’impression que les fibromes contribuent à l’infertilité est née de plusieurs séries de cas, la plupart du temps sans témoins, où une proportion variable de femmes auparavant infertiles ont conçu après l’ablation de leurs fibromes3. 4 Cependant, les séries de cas ne sont généralement pas considérées comme des preuves solides de causalité, de sorte que la question de savoir si les fibromes sont effectivement à l’origine de l’infertilité, et donc s’ils doivent être retirés, reste incertaine.5
Quelles sont les preuves de cette incertitude ?
Une revue systématique de 22 études d’observation et d’un essai contrôlé randomisé a récemment fait état d’une baisse de la fertilité chez les femmes présentant des fibromes, principalement en association avec des cycles de technologie de reproduction assistée6. L’examen suggère que l’emplacement des fibromes peut avoir de l’importance : les femmes présentant des fibromes sous-séreux ne semblent pas être moins fertiles que les femmes sans fibromes ; cependant, les femmes présentant des fibromes sous-muqueux (avec ou sans fibromes intramuraux) avaient une fertilité réduite et une augmentation des pertes de grossesse par rapport aux femmes sans fibromes.
Il existe plusieurs raisons d’être …
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