Les astronautes d’aujourd’hui vont plus loin dans l’espace lors de missions plus longues, et le tourisme spatial pourrait bientôt permettre aux vacanciers ordinaires de faire l’expérience de la microgravité. L’avenir des voyages dans l’espace est brillant. Mais avant de nous installer trop confortablement en orbite, nous devons nous demander : quels sont les effets des voyages spatiaux sur le corps humain ?
Comment le corps d’un astronaute est-il affecté dans l’espace ?
Les astronautes sont confrontés à de nombreux dangers dans l’espace qui peuvent faire des choses étranges au corps humain. Les changements de gravité, l’exposition aux rayonnements et le confinement sont autant de facteurs qui mettent à mal des corps habitués à être protégés par l’atmosphère terrestre. C’est pourquoi, selon ThoughtCo, les astronautes doivent être en excellente condition physique et doivent répondre à des exigences de santé spécifiques, comme avoir une bonne vision et une pression artérielle normale.
Un astronaute en herbe, tout comme un athlète en herbe, doit se concentrer sur la nutrition et la forme physique. L’absence de gravité dans l’espace fait perdre aux astronautes leur masse musculaire et leur densité osseuse, donc les personnes qui se préparent à voyager dans l’espace doivent s’assurer que leur corps est aussi fort que possible. Selon le Smithsonian, après seulement six mois dans l’espace, les astronautes peuvent perdre jusqu’à 10 % de leur masse osseuse, ce qui peut prendre jusqu’à quatre ans pour se reconstituer sur Terre. Les astronautes compensent cela en faisant de l’exercice vigoureux deux heures par jour pendant leur séjour dans l’espace.
La gravité affecte les fonctions corporelles
La NASA propose plusieurs avertissements aux personnes qui se préparent à voyager dans l’espace, sur la base de ce que les chercheurs savent du corps humain dans l’espace. L’absence de gravité ne provoque pas seulement une perte osseuse et musculaire, mais la transition vers différents champs de gravité peut également affecter l’orientation spatiale, la coordination tête-œil et main-œil, l’équilibre et la locomotion. Cela peut même provoquer le mal des transports.
Comme le prévient la NASA, si vous ne faites pas d’exercice et ne mangez pas correctement, vous perdrez de la force musculaire, de l’endurance et subirez un déconditionnement cardiovasculaire, car il ne faut pas faire d’effort pour flotter dans l’espace. Les fluides sont un autre facteur délicat, car les fluides corporels se déplacent vers le haut dans l’espace, ce qui peut rendre vos jambes temporairement maigres et exercer une pression sur vos yeux qui entraîne des problèmes de vision.
L’exercice est crucial
Toutes ces complications (et bien d’autres) seront aggravées lorsque les humains voyageront vers Mars. Les astronautes qui se préparent aux missions martiennes s’exerceront à expérimenter l’apesanteur pour voir comment le corps réagit. Des tests de tâches fonctionnelles (comme des exercices d’échelle) et des tests de motricité fine permettront de détecter tout changement afin que les astronautes puissent planifier et s’entraîner en conséquence. Le port de brassards de compression sur les cuisses peut aider à empêcher le sang de remonter le long du corps. Des médicaments peuvent aider à prévenir la perte osseuse, et les astronautes prendront des suppléments de vitamine D puisqu’ils ne seront pas exposés au soleil.
Plus simplement, la NASA conseille : « Il a été démontré qu’un bon vieil exercice régulier maintient votre cœur en bonne santé, vos os et vos muscles forts, votre esprit alerte, vos perspectives plus positives, et peut même aider votre équilibre et votre coordination. »
Exposition aux rayonnements dans l’espace
Un danger que même le corps humain le plus sain ne peut éviter est le rayonnement cosmique. Même avec le blindage intégré aux murs de la station spatiale, la NASA affirme que les astronautes reçoivent 10 fois plus de radiations que ce qui se produit naturellement sur Terre. Sans le champ magnétique et l’atmosphère de la Terre pour les protéger des rayonnements, les astronautes sont confrontés au mal des rayons, avec des symptômes tels que nausées, vomissements, anorexie et fatigue. Les rayonnements spatiaux augmentent également les risques de cancer, de dommages au système nerveux central et de maladies dégénératives des tissus (telles que les cataractes et les maladies cardiaques et circulatoires).
Que se passe-t-il dans votre corps une fois que vous revenez sur Terre ?
L’étude Twin de la NASA a examiné en profondeur les effets des voyages spatiaux sur le corps humain, même aux plus petits niveaux. Lorsque l’astronaute Scott Kelly est revenu d’une année passée dans l’espace, la NASA a comparé son corps à celui de son frère jumeau. La NASA a découvert que l’espace affecte un aspect de l’ADN qui est lié au vieillissement et au cancer. Les télomères de Scott (extrémités des chromosomes qui raccourcissent avec l’âge) se sont allongés de manière significative dans l’espace.
Il s’est avéré que 93 % des gènes de Scott sont revenus à la normale après l’atterrissage, mais selon les chercheurs de la NASA, les 7 % restants pourraient indiquer « des changements à plus long terme dans les gènes liés à son système immunitaire, à la réparation de l’ADN, aux réseaux de formation osseuse, à l’hypoxie et à l’hypercapnie. »
Lorsque vous revenez de l’espace, votre corps doit se réadapter à la gravité. Lorsque Scott Kelly est revenu pour la première fois, il a trébuché et a dû réapprendre à marcher. Selon The Verge, c’est parce que l’apesanteur perturbe notre sens de l’orientation et déséquilibre notre système vestibulaire (les capteurs d’équilibre situés à l’intérieur de nos oreilles). Deux mois après son retour sur Terre, les pieds de Kelly lui font encore mal.
Est-ce que le fait d’être à l’avant-garde des progrès de l’espace vous intéresse ? Si c’est le cas, consultez notre page consacrée aux carrières.