Quand vous pensez qu’il vous manque, voici ce qu’il vous manque en réalité

  • par
Mateus Lunardi Dutra
Mateus Lunardi Dutra

Vous pouvez encore sentir son toucher quand vous fermez les yeux. Il était sec et grossier mais il vous réchauffait. Vous aspirez au réconfort que procurait la sensation du bout de ses doigts courant le long de votre dos.

Vous voulez sentir sa main pressée contre la vôtre une fois de plus, ne serait-ce que pour vous assurer que c’est exactement comme dans votre souvenir. Vous voulez voir s’il entrelace encore instinctivement ses doigts avec les vôtres, comme il le faisait auparavant.

Vous voulez ressentir ce que vous aviez l’habitude de ressentir. Vous voulez vous sentir à nouveau en sécurité.

Vous regrettez la façon dont ses yeux vous buvaient et comment, lorsqu’ils s’élargissaient, ils disaient silencieusement une promesse de ne jamais vous faire de mal.

Se souvenir d’une époque où vous n’aviez jamais été blessé est réconfortant, car les choses étaient alors plus faciles. C’était un temps avant que vous ne réalisiez que vous étiez capable de tomber amoureux de quelqu’un, durement. C’était une époque où vous étiez encore disposé à le faire.

Vous étiez alors moins vulnérable parce que vous ne saviez pas ce que cela ferait de le perdre. Il ne vous manque pas. La sécurité que procure une relation amoureuse vous manque. Il vous manque surtout maintenant que vous regardez les morceaux brisés de ce qui était autrefois.

Parfois, vous n’arrivez toujours pas à croire qu’un amour que vous supposiez être toujours là est parti. Vous vous y êtes habitué, et vous avez même considéré cet amour comme acquis. Vous faisiez des demandes, parce que vous saviez qu’il allait les satisfaire.

Il ne les satisfaisait plus pour vous. Si vous aviez vraiment besoin de quelque chose, vous pouviez appeler, mais vous n’étiez pas sûr qu’il répondrait.

Maintenant, votre regard doux se durcit quand les mecs vous approchent. Vous êtes moins prompte à leur faire confiance et plus encline à reculer qu’à vous pencher en avant. Vous vous demandez si une nouvelle personne en vaudrait la peine. Votre première pensée après un premier rendez-vous est à quel point la rupture va faire mal et vous vous demandez si cela vaut même la peine de vous faire subir toute cette épreuve.

C’est dur quand les gens vous échappent. Vous passez de lui parler tous les jours, à une fois tous les deux mois, à ne lui envoyer des textos que pour son anniversaire. Et puis vous arrêtez carrément de lui tendre la main.

Et c’est à ce moment-là que vous avez perdu ce dernier élément de réassurance : Votre dernière garantie était qu’il se souviendrait encore de votre anniversaire, ou qu’il vous appellerait de temps en temps, mais il ne le fait plus.

Et alors vous vous sentez juste vulnérable et vous vous languissez d’un temps où ce n’était pas le cas. Vous avez perdu le filet de sécurité de son amour. Vous avez oublié à quoi ressemble sa voix, mais ce n’est pas triste parce que le son de sa voix vous intéresse réellement. Cela vous tue parce que les mots qui jaillissaient de sa bouche pour vous apaiser vous manquent.

Jouer avec les souvenirs du passé est un jeu dangereux. S’asseoir et laisser un vieux sentiment vous envelopper, c’est vous laisser un sentiment de vide au moment où vous ouvrez les yeux.

Votre passé avait de la sécurité mais vivre dans ses souvenirs signifie que vous ne faites rien pour changer votre présent. Tout ce que cela signifie, c’est que vous le rendez plus difficile à oublier, car vous êtes trop occupé à vous accrocher. Si nous n’oublions pas les petits détails, c’est parce que nous ne voulons pas les oublier. Cela nous fait trop peur.

Craving security is natural but reviving moments that brought you security isn’t making you less vulnerable, it’s just opening wounds that are finally, almost healing.

Pourquoi continuer à gratter la plaie quand la peau repousse enfin ? Mettez un pansement. Vous avez peur de la laisser guérir complètement parce qu’une fois que ce sera fait, elle aura disparu et c’est trop dur à gérer. Mais dans tous les cas, ça laissera quand même une cicatrice.

Laissez-la être une cicatrice qui vous rend plus fort. Qu’elle soit le signe que vous avez des vulnérabilités et que vous pouvez continuer à avancer malgré elles. Les bagages, ça arrive. Et même s’il est tentant d’imaginer un monde dans lequel vous avez votre ancien amour qui vous construit, s’attarder sur ce sentiment ne peut pas vous aider. TC mark

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