Le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) actuellement utilisé dans le programme de vaccination du NHS s’appelle Gardasil.
Avant septembre 2012, un vaccin appelé Cervarix était utilisé.
Comment savons-nous que les vaccins contre le VPH sont sûrs ?
Un vaccin ne peut être utilisé chez l’homme que si des tests scientifiques, appelés essais cliniques, montrent qu’il est sûr et efficace, et que les avantages l’emportent sur les risques.
Les données de ces essais sont ensuite examinées par un groupe de l’Agence européenne des médicaments (EMA) appelé Comité des médicaments à usage humain.
Si le comité est satisfait que les essais montrent qu’un vaccin est sûr, il accordera une autorisation d’utilisation au Royaume-Uni.
Le Gardasil et le Cervarix sont tous deux autorisés par l’EMA à être utilisés au Royaume-Uni.
Le bilan de sécurité du vaccin contre le VPH
Le vaccin contre le VPH est utilisé dans le monde entier depuis de nombreuses années dans des pays comme l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni, les États-Unis et la plupart des pays d’Europe occidentale.
Plus de 80 millions de personnes ont été vaccinées dans le monde.
Un certain nombre d’autorités dans le monde, notamment les Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’EMA, surveillent de très près l’utilisation du vaccin contre le VPH depuis de nombreuses années.
Elles utilisent beaucoup de données de sécurité de différents types et continuent à dire que le vaccin contre le VPH est très sûr.
Comme pour tous les médicaments et vaccins, il existe quelques effets secondaires légers associés à la vaccination contre le VPH.
En savoir plus sur les effets secondaires possibles du vaccin contre le VPH
Le vaccin contre le VPH peut-il provoquer des affections à long terme (chroniques) ?
De nombreux essais cliniques et études scientifiques différents ont cherché à savoir s’il existait des liens entre le vaccin contre le VPH et d’autres affections, notamment :
- syndrome de fatigue chronique (parfois appelé ME)
- syndrome de douleur régionale complexe
- syndrome de tachycardie posturale
- insuffisance ovarienne prématurée
- syndrome de Guillain-Barré
Elles n’ont pas constaté d’augmentation des cas de ces affections chez les personnes vaccinées contre le VPH par rapport aux personnes non vaccinées.
Le Comité consultatif mondial de l’OMS sur la sécurité des vaccins examine régulièrement les nouvelles données internationales sur la sécurité de la vaccination contre le VPH.
En mars 2017, il a publié une déclaration concluant qu’il n’y a aucune preuve d’un lien entre la vaccination contre le VPH et ces affections.
Surveillance de la sécurité des vaccins contre le VPH
Le Yellow Card Scheme permet aux médecins, aux autres professionnels de santé et aux membres du public de signaler les effets secondaires présumés de tout médicament pris, y compris les vaccins.
Il est géré par la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA).
Le dispositif examine régulièrement les rapports et, s’il y a un problème potentiel, mène une enquête et prend les mesures appropriées si nécessaire.
Il existe également une obligation légale pour les entreprises pharmaceutiques de signaler les événements indésirables graves et suspectés à la MHRA.
Découvrez comment signaler un effet secondaire d’un vaccin
Quelle différence le vaccin contre le VPH a-t-il fait jusqu’à présent ?
Le programme britannique de vaccination contre le VPH a débuté en 2008, et des données provenant d’Australie, du Danemark, d’Angleterre et d’Écosse montrent que le vaccin fait une différence.
Il y a eu une forte baisse des taux d’infection par les 2 principaux types de VPH cancérigènes chez les femmes et les hommes.
Une étude écossaise récente a constaté une réduction de 89% des anomalies cervicales graves chez les femmes vaccinées.
Le programme britannique devrait à terme prévenir des centaines de décès par cancer du col de l’utérus chaque année.
Le cancer du col de l’utérus peut mettre de nombreuses années à se développer après une infection par le VPH, il faudra donc un certain temps pour connaître les bénéfices globaux du programme de vaccination.