Rome impériale
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Une période de troubles et de guerres civiles au 1er siècle avant Jésus-Christ marque la transition de Rome d’une république à un empire. Cette période englobe la carrière de Jules César, qui finit par prendre le plein pouvoir sur Rome en tant que dictateur. Après son assassinat en 44 av. J.-C., le triumvirat composé de Marc-Antoine, Lépide et Octave, le neveu de César, est au pouvoir. Octave ne tarde pas à partir en guerre contre Antoine en Afrique du Nord et, après sa victoire à Actium (31 av. J.-C.), il est couronné premier empereur de Rome, Auguste. Son règne, de 27 av. J.-C. à 14 av. J.-C., se distingue par la stabilité et la paix.
Auguste établit une forme de gouvernement connue sous le nom de principat, qui combinait certains éléments de la république avec les pouvoirs traditionnels d’une monarchie. Le Sénat fonctionnait toujours, bien qu’Auguste, en tant que princeps, ou premier citoyen, restait aux commandes du gouvernement. Sous Auguste, Rome a recommencé à prospérer et l’empereur a été considéré comme un dieu. Par la suite, tous les bons empereurs étaient adorés comme des dieux après leur mort. Parmi les souverains bien-aimés de Rome, citons Trajan (règne 98-117), Hadrien (117-138), Antoninus Pius (138-161) et Marc Aurèle (161-180). Des hommes décadents et cruels accèdent également au pouvoir : Caligula (37-41) et Néron (54-68) sont tellement détestés que leurs règnes sont rayés des registres officiels romains.
C’est sous le règne de Tibère (14-37) que Jésus-Christ fut crucifié. Par la suite, les chrétiens ont été tolérés au mieux – mais souvent torturés ou tués – jusqu’au règne de Constantin Ier (312-337). En 313, un édit de tolérance pour toutes les religions est publié et, à partir de 320 environ, le christianisme est favorisé par l’État romain plutôt que persécuté par lui. Mais l’empire se meurt. Le dernier de la lignée de Constantin, Théodose Ier (379-395), fut le dernier empereur à régner sur un Empire romain unifié. L’Empire d’Occident, souffrant d’invasions répétées et de la fuite des paysans vers les villes, s’était affaibli par rapport à l’Orient, où les épices et autres exportations garantissaient pratiquement la richesse et la stabilité. À la mort de Théodose, en 395, Rome se scinde en deux empires, l’oriental et l’occidental.
L’Occident est sévèrement secoué en 410, lorsque la ville de Rome est mise à sac par les Wisigoths, une nation errante de peuples germaniques venus du nord-est. La chute de Rome s’est achevée en 476, lorsque le chef allemand Odoacer a déposé le dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustulus. L’Orient, toujours plus riche et plus fort, a continué sous la forme de l’Empire byzantin tout au long du Moyen Âge européen.