Le braille est un système de points en relief qui peuvent être lus avec les doigts par les personnes aveugles ou malvoyantes. Les enseignants, les parents et les autres personnes qui ne sont pas malvoyantes lisent habituellement le braille avec leurs yeux. Le braille n’est pas une langue. Il s’agit plutôt d’un code permettant d’écrire et de lire de nombreuses langues, comme l’anglais, l’espagnol, l’arabe, le chinois et des dizaines d’autres. Le braille est utilisé par des milliers de personnes dans le monde entier dans leur langue maternelle, et constitue un moyen d’alphabétisation pour tous.
Le code spécifique utilisé aux États-Unis a été le braille anglais, édition américaine, mais depuis 2016, le principal code pour le matériel de lecture est le braille anglais unifié, un code utilisé dans sept autres pays anglophones.
À quoi ressemble le braille ?
Les symboles braille sont formés dans des unités d’espace appelées cellules braille. Une cellule braille complète est constituée de six points en relief disposés en deux rangées parallèles comportant chacune trois points. Les positions des points sont identifiées par des chiffres de un à six. Soixante-quatre combinaisons sont possibles en utilisant un ou plusieurs de ces six points. Une seule cellule peut être utilisée pour représenter une lettre de l’alphabet, un chiffre, un signe de ponctuation ou même un mot entier. Cette page d’alphabet et de chiffres en braille illustre à quoi ressemble une cellule et comment chaque point est numéroté.
Comment le braille a-t-il été inventé ?
Louis Braille est né à Coupvray, en France, le 4 janvier 1809. Il a fréquenté l’Institut national des jeunes aveugles à Paris, en France, en tant qu’étudiant. À cette époque, les livres étaient créés en utilisant des caractères en relief, ce qui était laborieux à produire, difficile à lire et difficile à écrire pour les individus. Pendant ses études à l’Institut, Braille souhaite ardemment avoir plus de livres à lire. Il expérimente des moyens de créer un alphabet facile à lire du bout des doigts. Le système d’écriture qu’il invente, à l’âge de quinze ans, est issu du code tactile « Ecriture Nocturne » inventé par Charles Barbier pour envoyer des messages militaires qui pouvaient être lus sur le champ de bataille, la nuit, sans lumière. Apprenez-en plus sur la création du code braille en explorant le musée en ligne Louis Braille de l’AFB.
Comment s’écrit le braille ?
Lorsque chaque lettre de chaque mot est exprimée en braille, on parle de braille non-contracté. Certains livres pour jeunes enfants sont écrits en braille non-contracté, bien que cette technique soit moins utilisée pour les documents de lecture destinés aux adultes. Cependant, de nombreux adultes nouvellement aveugles trouvent le braille non-contracté utile pour étiqueter des articles personnels ou de cuisine lorsqu’ils commencent à apprendre le braille.
Le système standard utilisé pour reproduire la plupart des manuels et des publications est connu sous le nom de braille contracté. Dans ce système, les cellules sont utilisées individuellement ou en combinaison avec d’autres pour former une variété de contractions ou de mots entiers. Par exemple, en braille non contracté, la phrase tu l’aimes bien nécessite douze espaces de cellule. Elle ressemblerait à ceci :
vous l’aimez
Si elle était écrite en braille contracté, cette même phrase ne nécessiterait que six espaces de cellule. Cela s’explique par le fait que les lettres y et l sont également utilisées pour les mots entiers you et like respectivement. De même, le mot him est formé en combinant les lettres h et m. Cela ressemblerait à ceci:
vous l’aimez
Il existe 180 contractions de lettres différentes utilisées en braille contracté (y compris 75 mots raccourcis comme « him » montré ci-dessus, qui sont de simples abréviations). Ces « raccourcis » sont utilisés pour réduire le volume de papier nécessaire à la reproduction des livres en braille et pour faciliter la lecture. La plupart des enfants apprennent le braille contracté dès la maternelle, et le braille contracté est considéré comme la norme aux États-Unis, utilisé sur les panneaux dans les lieux publics et dans le matériel de lecture général.
De même que les imprimés peuvent être produits avec un papier et un crayon, une machine à écrire ou une imprimante, le braille peut également être écrit de plusieurs façons. L’équivalent braille du papier et du crayon est l’ardoise et le stylet. Il s’agit d’une ardoise ou d’un gabarit avec des dépressions régulièrement espacées pour les points des cellules braille, et d’un stylet pour créer les points braille individuels. Le papier étant placé sur l’ardoise, les points tactiles sont réalisés en enfonçant l’extrémité pointue du stylet dans le papier, au-dessus des dépressions. Le papier se bombe sur son envers, formant ainsi des points. Parce qu’ils sont peu coûteux et portables, l’ardoise et le stylet sont particulièrement utiles à porter sur soi pour prendre des notes rapides et pour étiqueter des objets tels que des chemises de classement.
Le braille est également produit par une machine appelée machine à écrire en braille. Contrairement à une machine à écrire qui comporte plus de cinquante touches, la machine à écrire le braille ne comporte que six touches, une barre d’espacement, un interligne et un retour arrière. Les six touches principales sont numérotées pour correspondre aux six points d’une cellule braille. Comme la plupart des symboles braille contiennent plus d’un seul point, il est possible d’appuyer sur des combinaisons de touches de la machine à écrire le braille en même temps.
Les développements technologiques dans l’industrie informatique ont fourni et continuent d’étendre des avenues supplémentaires d’alphabétisation pour les utilisateurs de braille. Les logiciels et les appareils braille électroniques portables permettent aux utilisateurs de sauvegarder et d’éditer leur écriture, de la voir affichée en retour, verbalement ou tactilement, et de produire une copie papier via une embosseuse braille pilotée par un ordinateur de bureau. L’utilisation des ordinateurs étant très répandue à l’école, les enfants apprennent à la fois les contractions braille et aussi comment épeler les mots lettre par lettre pour pouvoir épeler et écrire à l’aide d’un clavier.
Depuis son développement en France par Louis Braille dans la dernière partie du XIXe siècle, le braille est devenu non seulement un moyen de communication efficace, mais aussi une avenue essentielle pour atteindre et améliorer l’alphabétisation des personnes aveugles ou ayant une perte de vision importante. Le braille est là pour rester !